Ce lundi 18 mars 2024, le patronat a présenté son plan patronal pour l’emploi des seniors en vue de la réunion du mercredi 20 mars 2024 avec les syndicats. Cette nouvelle version intègre des ajustements ainsi que des lignes directrices susceptibles de susciter des débats animés.
Cet article est l’occasion de revenir sur les nouvelles propositions du patronat.
Révision des pratiques de gestion des carrières
Un élargissement des opportunités pour les actifs
Une des propositions majeures concerne l’extension de l’éligibilité du contrat de professionnalisation à l’ensemble des actifs, afin d’élargir son champ d’application au-delà des seuls chômeurs. Par ailleurs, les mesures liées à l’épuisement professionnel font principalement référence aux accords interprofessionnels précédemment établis.
En ce qui concerne la transition entre le monde du travail et la retraite, le patronat avance des ajustements concernant les dispositifs de retraite progressive, notamment en ce qui concerne le calcul des cotisations retraite basé sur un salaire équivalent à un temps plein. De plus, des modifications sont proposées pour le cumul emploi-retraite, qui incluent la suppression du délai de carence de six mois auprès du même employeur.
En outre, le projet d’accord envisage la mise en place d’un temps partiel en fin de carrière, une initiative qui bénéficie du soutien de Bruno Le Maire. Cependant, le fait que ce temps partiel, partiellement financé par l’indemnité de départ à la retraite, peut être source de désaccord avec les syndicats.
Vers une nouvelle approche du CDI senior
Pour aider les chômeurs de plus de 60 ans à réintégrer le marché du travail, le patronat réaffirme sa volonté de mettre en place un CDI senior, rebaptisé « CDI fin de carrière » et proposé à titre expérimental pour une période de cinq ans. En outre, aucun accord n’a encore été trouvé concernant la mise en place d’un compte épargne-temps universel (CETU), en raison du désaccord entre le Medef et la CPME (contre) et l’U2P (pour).
Le CETU n’est pas le seul sujet de négociation sur lequel l’organisation représentative des artisans, commerçants et professions libérales se distingue. Elle propose un modèle de reconversion différent de celui du Medef et de la CPME. Par ailleurs, le patronat souhaite également codifier les clauses de remboursement des frais de formation en cas de démission, une proposition que les syndicats étaient prêts à examiner en 2021.
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